Et si ? (La suite)



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Par François Laurier

Toujours un 15 juillet.  S'installe tranquillement le chaos…
Déjà, la police est plus présente, tout en étant discrète. En ville, durant la nuit, des accidents automobiles dues majoritairement aux feux de circulation non fonctionnels, quelques problèmes dans les urgences, plusieurs larcins, etc. L'homme survivaliste se dit que ce n'est vraiment pas le bon temps pour se rendre là-bas, qu’il n’a rien à y gagner.  Par ailleurs, les vacanciers qui sont enfin arrivés à destination, les roulottes et tentes installées, l’hôtel ou le chalet réservé, plusieurs d’entre eux se rendent compte que leurs vacances auxquelles ils s'attendaient seraient fort bien différentes.

16 juillet
Les magasins sont presque vides, plusieurs personnes craignant de manquer de vivres (et avec raison) sont aller faire le plein de provisions. Contrecoup, les marchands craignent maintenant de plus en plus les émeutes, le vandalisme, toute la violence que peut engendrer habituellement ce type de situation.  La police, toujours de plus en plus présente dans les rues, tente tant bien que mal de contrôler les foules qui se massent de plus en plus dans les rues, des gens de plus en plus inquiets de leurs nouvelles conditions, qui attendent impatiemment des réponses.

Puis, dans un magasin d’électronique, le gérant allume une radio à batteries à ondes courtes qu’il a en magasin et y installe de gros hauts parleurs à l’extérieur. Il veut partager au plus grand nombre possible les renseignements si ceux-ci peuvent être transmis. Soudain la voix du Premier Ministre se fait entendre :

 « Une attaque électronique sans précédent s’est abattue sur les services de communications mondiales, Internet, téléphoniques, électroniques et désormais, il est présentement impossible de communiquer via internet, téléphone, cellulaire ou autre ». En ce moment, nous réussissons encore à communiquer avec la population grâce à ce vieux système à ondes courtes mais le réseau n’est plus très fiable. Ceux qui ont commis ce délit exigent une rançon exorbitante impossible de payer. »

L’homme survivaliste préfère rester chez lui et, même si tous ses sens sont en alerte, il est d’un calme intraitable quand il prépare ses équipements de survie et fait une révision des itinéraires possibles pour quitter sa ville, au cas où il n’en aurait pas le choix, que ça devenait la seule bonne option. Il est vigilant, il sait que présentement les forces de l’ordre sont complètement débordées juste à protéger les commerces et à contrôler les émeutes, ainsi pour lui il est clair que les régions un peu éloignées de la ville seront négligées un peu, voire beaucoup.  Du moins, jusqu’à ce que l’armée vienne en renfort.

18 juillet
4 jours se sont écoulés depuis le début de la cyberattaque. Une nouvelle vague de virus s’abat encore plus violemment contre les systèmes électroniques, mettant cette fois-ci tout réseau totalement hors d’usage. L’argent s’est aussi évanoui.  Maintenant, quiconque est en mesure de connaître la valeur de ses avoirs. Le Survivaliste se dit, un peu triste, que tantôt bien des gens vont se réveiller et réaliseront qu’ils vivent un véritable cauchemar; qu’ils ont probablement tout perdu, n’ayant aucune trace physique de leurs biens, c’est-à-dire nulle copie papier de leur inventaire. Bientôt, il sait que ça risque de ressembler du temps du Far West, soit « aux plus forts la poche! » et lui, même s’il ne s’en réjouit pas pour autant, il sait qu’il sera presque au premier rang pour observer leur déchéance ». Songer que plusieurs personnes, dont ses amis, ses voisins, peut-être même des membres de sa propre famille risque de tout perdre.

20 juillet
L’armée a fait son entrée dans les grands centres et a commencé à se déployer. Les forces de l’ordre en ont plein les bras. Les étagères des magasins sont totalement dépeuplées, les postes d’essence épuisés.  C’est la panique et le chaos un peu partout.

Après s’être assuré que tous ses biens étaient protégés, le Survivaliste quitte sa demeure avec sa camionnette afin de faire encore un peu de reconnaissance. Il a bien pris soin d’apporter avec lui de l’eau en bouteilles afin d’en offrir au besoin. Justement, il croit plusieurs personnes qui semblent mal en point. Après s’être enquit de leur état de santé, apprenant du même coup qu’ils n’ont pas d’eau potable depuis bientôt 3 jours, seuil critique de survivance, il les approvisionne du mieux qu’il peut et reprend sa route pour répéter le même manège à quelques reprises. De retour chez lui après plusieurs heures à patrouiller, il entreprend de réapprovisionner sa camionnette, tant en eau qu’en nourriture, en vivres et en outils de toutes sortes, mais cette fois-ci pour lui-même, de façon préventive, en cas d’évacuation d’urgence.

15 août
Un mois s’est écoulé depuis le fameux jour J et les réseaux de communications à travers le monde ne sont toujours pas opérationnels. Notre survivaliste, lui, même s’il a hâte que tout ça soit loin derrière, il parvient à vivre comme si de rien n’était. Il est autosuffisant, n’a pas vraiment besoin de se rendre en ville. Il utilise son vélo le plus souvent possible afin d’économiser son essence qui, bien malgré lui, commence à diminuer.  Présentement, faire le plein ou emplir ses bidons d’essence à l’occasion coûte très cher en troc ou en argent, les livraisons étant une rareté. D’ailleurs, ne voyant rien de dénouement prochain, l’homme survivaliste se prépare à vivre un automne « chaud ». Des menaces d’une guerre pointent à l’horizon.

Une guerre contre quoi? Qui est l’ennemi? Qui est derrière tout ça ? Le Survivaliste, lui, même s’il n’a pas vraiment de réponse à toutes ces questions, ayant pris soin au cours de l’été de venir en aide à ces concitoyens, à ses voisins, du moins ceux qui étaient encore là ou qui avaient finalement réussi à revenir de vacances, il ne craignait pas trop d’être un jour menacés par eux. Après tout, il les avait aidés du mieux qu’il avait pu : Trouver de la nourriture, de l’eau, beaucoup d’eau, faire des réserves, couper du bois pour chauffer cet hiver, bref, faire avec les moyens dont ils disposaient pour s’en sortir.

30 septembre
Par chance, depuis quelques jours tout semble tranquillement se rétablir et, par miracle, aucunes données importantes n’ont été effacées pour de bon.  Les carnets bancaires, les papiers chez le notaire, les dossiers médicaux informatisés, les renseignements gouvernementaux, le réseau internet, tout semble être resté intact. 

Malgré un choc traumatique pour la plupart des gens qui n’étaient pas prêts du tout à vivre cet événement, il y a eu quelque chose de bon, car comme l’homme survivaliste, ils ont compris qu’il fallait mieux se préparer pour faire face à l’imprévu et que de s’entraider était plus profitable que de s’entretuer. Chacun d’eux mettant du sien au bien de la communauté, tous s’en étaient sortis
sains et saufs.
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Si ça devait se produire, assurez-vous d'avoir des copies de tous vos papiers d'importants, vos droits de propriétés, papiers d'identité, etc. Gardez-les précieusement à la maison dans un endroit que vous seul et vos très proches connaîtront, ayez donc aussi une réserve d'argent comptant pouvant vous permettre de voir venir quelques jours.   Certaines gens parlent de 3 jours minimum, mais chacun n'ayant pas les mêmes moyens, c'est donc à vous de voir.

Une réserve de nourriture de quelques jours/voire quelques semaines comme j'en ai déjà parlé dans mes chroniques précédentes. Si vous en avez la possibilité, faites-vous un petit potager, au moins, vous ne dépendrez pas totalement de l'épicerie pour vous nourrir.

Vous ne pouvez pas vous faire de potager (impossibilité géographique, etc.)? Il se vend des kits de survie pour 3 jours, une semaine, un mois ou plus, dans plusieurs grands magasins tels que Costco. À chacun de faire son choix en fonction de ses capacités.

Un sac de vêtements pour quelques jours, minimum. Si vous devez vous déplacer en voiture, assurez-vous d'avoir assez d'essence pour vous rendre à votre destination choisie. Dans le cas où vous devrez quitter votre demeure, ayez en main des itinéraires alternatifs pour vous y rendre.  Mais l'idéal sera toujours de rester chez soi, de protéger ses biens. Même si parfois quitter votre lieu de résidence vous apparaissait être la meilleure solution, il n'en demeure que ça soit une solution de dernier recours, puisque rien ne vous dira comment ça se passe ailleurs.

Une radio ondes courtes (ETON, GRUNDIG en ont un très grand choix à tous les prix) pourrait vous être d'une grande utilité pour vous informer sur ce qui se passe à l'extérieur de chez vous. De votre région. Cela pourrait être très utile avant de faire votre choix de quitter ou non.

Si vous êtes équipés de panneaux solaires et/ou d’une éolienne, vous pourrez sans doute demeurer chez vous encore plus longtemps. Il en existe une panoplie sur le marché (Canadian Tire, Costco, etc., en ont en vente en ligne ou en magasin). Ne restera ensuite qu'à espérer que le tout se résorbera le plus rapidement possible et, mieux encore, que ça ne se produise jamais.
Il n'en tient qu'à chacun d'entre nous de se préparer et/ou protéger. Si vous désirez nous faire part de vos idées, n'hésitez pas. Il nous fera plaisir de vous répondre.

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