Les générations futures vous intéressent ou pas ?

Par Suzy Wong

« Arrêtez-moi de m’achaler avec l'effet de serre, le bouleversement climatique, j’en ai assez pis de toute façon je m’en câlisse ben raide. Quand je vais mourir, je m’en sacre ben que le reste du monde crève aussi » 

Ce mépris des autres qui vont nous survivre quand on leur aura saboté la planète, ça me ravage le cœur.  Vouloir un environnement sain pour nos enfants (la personne ci-haut citée n’a aucune descendance), leurs petits-enfants à eux et tous les autres qui suivront si la terre reste encore un endroit supportable pour l’homme d’ici là, je pensais candidement que c’était le souhait de tous et de toutes.  Mais à en jaser avec mon voisinage, même si la plupart finit par composter et recycler parce qu’ils sont nouvellement grands-parents ou arrières grands-parents, y’en a vraiment qui n’en a rien à foutre du sort de leurs prochains.

À cette dame mi octogénaire qui se moque éperdument des autres ou qui a juste l’honnêteté d’avouer qu’elle ne veut faire aucun effort pour un meilleur bilan empreinte écologique, je m’en désole.  Par chance, ce discours n’est pas celui de tout le monde.  Si c’était le cas, mon fils qui a présentement presque huit ans ne se rendrait pas à cinquante printemps ! Par chance, à cette dame sinistre, une autre voisine lui a répondu :

«Tu sais, la planète existe depuis des milliards d'années et va sûrement continuer d'exister malgré notre insouciance vis-à-vis elle. Cependant, elle va continuer sans nous parce que nous ne serons plus en mesure de vivre dessus!  Moi, ce n'est pas le legs que je veux donner à ma descendance...»

 Tous les citoyens peuvent contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour le climat, voici 10 petits gestes à adopter au quotidien :

1. Opter pour des équipements économes en énergie (Les ampoules basse consommation dépensent cinq fois moins d’énergie et durent huit fois plus longtemps!)
2. Éteindre la lumière en quittant une pièce (30 minutes d’éclairage inutile par jour équivalent à 5 jours d’éclairage en continu au bout d’un an.)
3. Éteindre les appareils électriques en veille (Un ordinateur en veille utilise encore de 20 % à 40 % de sa consommation en marche! Tout appareil en veille contribue à alourdir les factures d’électricité.)
4. Baisser son chauffage (Baisser son chauffage de 20 °C à 19 °C permet de réduire sa consommation d’énergie de 7 %.)
5. Se sensibiliser à l'impact du web (Une recherche sur Internet émet près de 10 kilos de CO2 par an et par internaute à cause des serveurs utilisés.)
6. Ne gaspiller pas l’eau (L’eau est une ressource qui va se raréfier. Un robinet qui goutte gaspille jusqu’à 120 litres par jour et une fuite de chasse d’eau représente jusqu’à 1000 litres par jour.)
7. Privilégier vélo, transport en commun et covoiturage (Un passager du métro consomme environ 14 fois moins d’énergie que s'il utilisait sa voiture.)
8. Recycler ses déchets et éviter les produits jetables (L’incinération des déchets rejette chaque année l’équivalent des émissions de CO2 de 2,3 millions de voitures et gaspille des ressources naturelles dont l’extraction et la transformation émettent aussi du CO2.)
9. Réduire l’usage du papier (La déforestation est à l’origine de près de 20 % des émissions mondiales et la fabrication du papier nécessite énormément d’énergie. Privilégier les papiers issus de forêts gérées durablement.)
10. Modifier ses habitudes alimentaires (Nos choix alimentaires, par l’empreinte climatique de chaque aliment, nous permettent de réduire les émissions de GES en consommant moins de protéines animales et plus de fruits et légumes de saison.)

 (source : Conférence des Nations unies sur les changements climatiques)

Vous pouvez calculer votre niveau d'empreinte carbone. Pour ce faire, rendez-vous sur http://www.carbonfootprint.com/calculator.aspx et remplissez le formulaire. Notez le résultat.

Moi, voici quelques unes de mes résolutions :

• Je mange moins de viande rouge et lorsque j'achète du boeuf, je m'assure qu'il est bio et qu'il a été élevé en extérieur et nourri à l'herbe.  Eh oui! Moins de gaz à effet de serre ainsi produit.
• J'essaie de manger local ou du moins les aliments du Québec. Ainsi, ça m'oblige à cuisiner différemment car je dois donc acheter des produits de saison.
• Je lutte contre le suremballage en faisant moi-même mon yaourt grec; en préférant moudre mon café au lieu de prendre toujours mon café en capsules; en développant mon réflexe achat en vrac, grand format et recharge. Je pense de plus en plus à avoir toujours sous la main un sac réutilisable et je choisis les fruits et les légumes sans emballage.  Les barquettes et le film plastique, j'évite!
• J'utilise le transport en commun ou mes deux jambes pour tous mes déplacements personnels. 
• Je consomme moins en louant, empruntant, en échangeant, en prêtant.  Après tout, c'est con d'acheter des objets que l’on utilisera au mieux que quelques minutes par an.
• Je fais attention à la consommation d'eau.  Évidemment, je n'arrose pas ma pelouse et ne nettoie pas à coup de ose mon asphalte. J'ai réduit la quantité d'eau grâce à un pommeau de douche à bas débit et le temps de mes douches ainsi que la quantité d'eau pour mon bain.  Aussi, je pars le lave-vaisselle et la machine à laver que lorsqu'ils sont pleins. 
• Je trie beaucoup pour jeter le moins possible en pensant au truc du 3 R : « Réduire, Réutiliser et Recycler les déchets ». Toujours au recyclage : le verre, l'aluminium et le papier. Et je composte grâce au bac brun de la ville de Laval.

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